Acte I : La transformation de SARL en SAS en avril 2011
En avril 2011 nous transformons notre SARL en SAS. Résultat, nous passons du RSI au régime général et du statut de TNS (travailleur non salarié) à celui de salarié
==> 16 mois et 12 courriers pour se faire rembourser le trop payé (Inadmissible ou pas ? Je rappelle qu’on est une startup et que chaque euro est important ?)
Acte II : 2 jours de retard de paiement
Juillet 2012, je reviens de vacances le 16 juillet et envoie mon réglement trimestriel à l’URSSAF le 17, avec 2 jours de retard.
==> Bamm un huissier est saisi du dossier dès le 20 juillet (2 jours les gars, 2 jours…. 2 poids, 2 mesures aussi rapport à ci-dessus), qui m’envoie évidemment une LRAR pour m’en informer (j’aime tellement aller faire la queue à la poste pour récupérer une injonction de paiement), et qui, le 27 juillet, m’affirme que l’URSSAF n’a pas reçu mon réglement, pourtant encaissé le 26. Mmmmmmh vous me faites rêver.
Acte III : Contacter l’URSSAF ? Ahahahhahhhhahahhahhahhahahahah la blague
Chouette l’URSSAF a un super site ou j’ai mon espace en ligne et une boîte pour échanger avec mon conseiller. Un projet probablement facturé plusieurs millions à notre chère administration (donc pays).
==> Outre le fait que le truc est méga buggué, voilà le bilan à date des “échanges avec mon URSSAF” : 5 demandes faites via mon espace, aucune réponse. Il faut renommer cette section en “Monologues avec mon URSSAF”
Acte IV : Le retour de la SARL
Octobre 2013 : L’URSSAF se décide (mais pourquoi ?) à m’envoyer des appels pour mon statut de TNS en SARL (vous savez, le truc radié en 2011, cf l’acte I).
Donc j’appelle, je maile (cf l’acte III), je me fais renvoyer de service en service par des gens charmants et très aidants (”Mais madame il faut choisir la touche “Je suis TNS” sur le serveur vocal même si vous ne l’êtes pas sinon vous n’arrivez pas au bon service” ; “Non madame je ne peux pas vous transférer” ; “Oui madame je vous confirme que je m’en tape que vous soyez obligée de patienter à nouveau 12 minutes” ; “Ecoutez Madame, je regarderai votre dossier lundi car vous comprenez on est vendredi 16h”) pour qu’on me dise au final “Madame je ne peux pas annuler l’appel, faites opposition sur le prélèvement” et “Non madame je n’ai pas la possibilité de vous envoyer un mail pour vous confirmer celà , je n’ai pas de mail” puis “Non madame, je ne peux pas vous rappeler pour vous confirmer que votre dossier est mis à jour, rappelez-nous d’ici quelques semaines”.
Là je m’incline, effarée par ce niveau d’incompétence et ce temps perdu pour moi…………….et j’obtempère.
Grave erreur, faire opposition sur un prélèvement de l’URSSAF c’est genre défier les dieux eux mêmes, puisque même si ces appels n’ont pas lieu d’être, même si mon dossier n’est pas à jour et que l’URSSAF est au courant, on colle un “gentil” huissier aux fesses.
==> Résultat, sur les 6 derniers mois j’ai appelé l’URSSAF 4 fois et leur ai envoyé 4 courriers (+3 emails non lus) avant que mon dossier ne soit (finalement… 3 ans après) mis à jour.
==> J’ai aussi appelé l’huissier 4 fois, lui ai envoyé 4 emails et un courrier pour expliquer la situation. Et ce dernier continue à me menacer de poursuites pour le paiement des frais de procédure (Rappel : frais de procédure liés à un recouvrement d’appels URSSAF n’ayant pas lieu d’être) en m’envoyant LRAR sur LRAR (le téléphone il connait pas lui ; les accusés de réceptions d’emails non plus ; la politesse en on parle pas ; ***%%%$$)
Franchement la BPI, le CICE, la FrenchTech, tout ça tout ça c’est génial. Mais ça serait bien déjà (sans même oser rêver d’allègement des obligations administratives) de commencer par informatiser ces vieilles administrations, les doter d’outils modernes (genre le téléphone avec transfert d’appel et l’email), et d’y embaucher des personnes un peu plus “à l’écoute” voire “compétentes”.
4 anecdotes qui reflètent une perte de temps pour moi comme pour mes interlocuteurs, et de l’énergie consacrée à à se battre contre des moulins à vent, et donc pas à son business. Dommage. Et encore plus dommage que je sois loin d’être la seule.
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