Le 3D Secure

Le 3D Secure, mais qu’est ce que c’est ?

Sur le papier, c’est une étape supplémentaire d’authentification destinée à éviter la fraude : après avoir entré ses infos de CB, le cyberacheteur est mis en relation avec sa banque, qui lui demande des infos supplémentaires pour s’assurer de son identité (date de naissance, code reçu par sms, numéro de compte, question secrète, …). Pour le marchand, la mise en place du 3D-Secure dégage de toute responsabilité en cas d’achat fait avec une CB frauduleuse (alors à la charge de la banque).

En pratique c’est une galère sans nom, qui entraîne des taux d’abandon records.

Tout d’abord il faut savoir que la fraude représente un peu moins de 0,3% des transactions par carte sur internet (soit 82M d’euros environ). Cependant, le paiement par CB sur internet représente 7% des paiements par CB globaux, mais 57% de la fraude.

Même si cette stat ne signifie pas forcément que le numéro de CB a été “volé” via internet (attention aux sabots à empreintes lors de vos voyages à l’étranger, attentions aux DAB trafiqués, attention à ceux qui passent votre CB sous leur webcam avant de l’insérer dans le TPE), il est donc important de sécuriser les transactions. D’ou l’intérêt (théorique) du 3D-Secure.

En pratique, la France est à la traine : 50% des e-commerçants en sont équipés, mais ce sont de petits marchands en général, qui réunissent 10% des e-transactions. Au UK ou aux Pays Bas, le taux d’équipement est de plus de 80%, et de l’ordre de 70% en Allemagne par exemple.

Il faut dire que le système du 3D-Secure en France n’est pas super super bien pensé : toutes les banques ont des normes différentes (d’ailleurs demander la date de naissance, avec l’explosion de Facebook, m’est avis que ça ne sert pas à grand chose), le cyberacheteur est un peu perdu, peut penser qu’il s’agit de phishing, n’a pas forcément son téléphone ou son RIB sous la main. Bref, des études parlent de taux d’abandon jusqu’à 30% !

De notre côté nous avons mis en place le 3D-Secure, car nous n’aurions pas aujourd’hui les moyens de faire face à une quelconque fraude. Et je ne peux malheureusement que confirmer ces statistiques désastreuses, même si en ce qui nous concerne la problématique est un peu différente puisque l’invité à un mariage n’hésitera pas (et heureusement pour nous) à réitérer son don !